Paris est encore loin : sensations sensorielles d'un siècle de Tour de France
La phrase a été prononcée dans la bouche d'innombrables légendes du cyclisme telles que Joop Zoetemelk, Fausto Coppi et Jacques Anquetil : « Paris est encore loin ». Peter Ouwerkerk, adepte émerveillé du Tour de France depuis trente ans, rend concrètement proche la tension, le désespoir et les pures émotions physiques des pilotes lors de cette guerre d'usure de plusieurs jours dans « Paris est encore loin ». Il se place dans le coureur du Tour et ses pédales, son guidon et sa selle comme la station de réception passionnante d'une perception très élevée de la réalité. Ouwerkerk sait comment rendre les expériences sensorielles du conducteur palpables comme nul autre : il prend le pouls, goûte l'irritabilité et enregistre également le sous-exposé, le sous-sol enneigé, le non-dit, le quasi-idiot. Dans "Paris est encore loin", une perspective intérieure se dévoile sur l'histoire humaine, bien trop humaine du Tour, sans la névrose apparemment déterminante du profit et de la perte. Ouwerkerk plonge dans le merveilleux ADN du Tour de France et fait revivre les sens du village voyageur, passé et présent avec des photos du photographe du Tour Cor Vos.