Qu'As-Tu Fait De Tes Frères
Dans le milieu de la petite enfance de Boulogne et de Paris, nous étions jeunes. Il est curieux, polyvalent, vibrant, timide. Je ne passe leurs journées qu'à lire et lire leurs textes, alors ils regardent l'ironie de Pierre et Philippe, ils sont géniaux.
Mai 68 : Paris se soulève, le garçon de douze ans rejoint la Sorbonne et l'Odéon. Il abandonne son prénom pour devenir Arnulf l'insaisssable, découvre les paradis artificiels et l'amour avec les deux sexes, se change en agent révolutionnaire puis en oiseau de nuit…
Dans l'effervescence ambiante, la famille se désagrège : Philippe part faire le tour du monde, la mère meurt d'une leucémie, Pierre sombre dans la folie. L'euphorie collective de la mue et de la tragédie intime, la décennie de la poudre tourne aux années de plomb. « Notre âme devoir est de faire ce qu'on nous aînés » : le cadet se demande pourquoi il réchappé à ce programme, que ses aînés ont suivi jusqu'au drame.
Ample, ambitieux, un roman ressuscite la vitalité presque suicidaire d'une nouvelle génération de pop-rock et des drogues, d'amour libre, d'excès revendiqués et d'utopies. Qu'as-tu fait de tes frères ? C'est l'aveu d'un âge précoce qui se poursuit avec notre imaginaire.