Nous avons vieilli de cent ans : poètes sur la Première Guerre mondiale
Le ciel s'est effondré sur terre
Et il n'y a de fleur nulle part
qui vit indemne.
La terre pue le sang,
qui jaillit du ciel.
La blessure est grande
et ne peut pas être guéri.
(De : Guerre - Theo van Doesburg)
Colère, désespoir, peur, tristesse insupportable mais aussi compassion et espoir. La Première Guerre mondiale a suscité de vives émotions chez toutes les personnes impliquées. Des deux côtés de la ligne de front, les soldats, les infirmières, les médecins et ceux restés sur le front intérieur ont écrit leurs expériences dans des vers accrocheurs. C’était leur façon d’essayer de saisir et de traiter l’horreur de la guerre. Aujourd’hui, cent ans plus tard, leurs voix continuent d’émouvoir, de fasciner et de susciter des frissons. Leurs poèmes enrichissent l’image et la mémoire de la Grande Guerre, qui ne semble pas finir.
CHRIS SPRIET a réalisé une belle sélection, souvent inhabituelle, de poésie de guerre néerlandaise originale et traduite. Les poèmes sont organisés par thèmes et complétés par des biographies des poètes. Le livre contient également le témoignage pressant de Margi Blunden, dont le père Edmund a été marqué par ce qu'il a vécu pendant la guerre. L'acteur Wim Opbrouck a fourni aux textes des illustrations sobres mais puissantes. Un livre captivant pour commémorer comme il se doit la Première Guerre mondiale.