Ils ne feraient pas de mal à une mouche : les criminels de guerre des Balkans

Ils ne feraient pas de mal à une mouche, a déclaré un témoin devant le Tribunal pour la Yougoslavie dans l'affaire contre Goran Jelisvic, un Serbe de Bosnie condamné à quarante ans de prison pour avoir exécuté treize prisonniers. Avant que la guerre n'éclate, Jelisvic pêchait régulièrement et était ami avec les musulmans. Slavenka Drakulic recherche les histoires de criminels de guerre traduits devant le Tribunal pour connaître les raisons de leurs crimes ultérieurs. La question centrale est toujours de savoir comment il est possible que des personnes normales, dans des situations extrêmes, soient capables de commettre des crimes odieux.