Du côté des Indiens
« C'est encore du trompé, c'est une appuyée sur la mauvaise touche, pensa aussitôt Ziad. Faut-il attendre la prochaine étape... La prochaine étape c'est : "Papa, tu as raison ? Papa ! Tu es vivant, tu es attentif..." Pourquoi son père tardait-il à réapparaître ? Les élastiques de l'ascenseur s'étirèrent encore un peu, imitant des chewing-gums gigantesques. Puis une porte s'ouvre là-haut, avec des ires étranges, chargées d'excitation, qu'on étouffait. Il va comprendre son erreur, se répéta Ziad.
Il est très volatil lors des longues étapes de surface immobile, et n'est mis sous pression que lors du retour. »
Ziad, 10 ans, ses parents, Anne et Bertrand, la voisine, Muriel, grandissent, chutent, traversent des tempêtes, s'éloignent pour mieux se retrouver. Comme les Indiens, ils se laissent surprendre ; comme eux, ils n'ont pas les bonnes armes. Leur imagination saura-t-elle changer le cours des choses ?
La ronde vertigineuse d'êtres qui cherchent désespérément la lumière, sasie par l'oeil sensible et poétique d'Isabelle Carré.