Le cocktail arabe : de la révolution à la contre-révolution
Les médias occidentaux, espérons-le, l'ont qualifié de « printemps arabe », car les choses allaient enfin dans la bonne direction pour le Moyen-Orient. La région est au seuil de la démocratie et va largement bannir l’extrémisme des livres d’histoire. Mais tout le monde n’était pas convaincu de la fin heureuse. Cependant, cette vision était taboue et nous avons continué à croire au conte de fées plus longtemps que prévu. Les événements étaient dissimulés ou exagérés, les suppositions déguisées en vérité. L’un de ces mirages, le soulèvement du peuple non-violent contre l’oppresseur brutal, s’est lentement mais sûrement évanoui. La conclusion donnait à réfléchir. Dans la lignée de La Révolution arabe et de plus d’un quart de siècle de reportage sur cette région turbulente, Jef Lambrecht est l’un des rares à rendre compte avec la distance et l’impartialité appropriées du cocktail arabe. Jef Lambrecht (1948) a été journaliste à la radio VRT de 1978 à 2010, spécialisé sur le Moyen-Orient. Il a précédemment publié IX-XI. Comment les attentats du 11 septembre sont devenus possibles (2002), De Zwarte Wieg. Irak, nazis et néoconservateurs (2003), La Sainte Guerre mondiale. A mi-chemin de la croisade contre le terrorisme musulman (2009). Le cocktail arabe en est la suite.