Libéralisme et droit constitutionnel américain
Rogers Smith décrit l'influence négative des idées dominantes du libéralisme moderne sur le développement du droit constitutionnel américain et propose une nouvelle théorie, plus ciblée, adaptée aux besoins contemporains. Il commence par une nouvelle analyse des objectifs libéraux partagés par les rédacteurs constitutionnels américains et souligne les faiblesses de leur pensée politique. En examinant les doctrines constitutionnelles vitales de la procédure régulière, de la liberté d’expression, de la répartition des voix et du bien-être économique, il démontre comment le droit contemporain est souvent un patchwork incohérent de principes tirés de différentes versions historiques du libéralisme. Smith considère et écarte les principales théories modernes de la philosophie politique qui portent sur le droit constitutionnel : le relativisme démocratique d'Alexander Bickel et John Hart Ely, les conceptions du droit supérieur héritées des traditions religieuses américaines et le libéralisme néo-kantien de Ronald Dworkin et John Hart Ely. Rawls. Revenant plutôt au libéralisme précoce de John Locke, il suggère qu’une théorie centrée sur l’engagement des Lumières à promouvoir les capacités humaines d’autodirection réfléchie, ou liberté rationnelle, pourrait mieux guider les débats constitutionnels actuels.