La démocratie dramatique
* Un essai sensationnel sur la crise de confiance en Belgique dans les années 1990 hystériques
*
Sur le rôle des médias et le profond écart entre les causes de cette crise de confiance et la manière dont la presse y a fait face
L'innovation politique est un échec. Pire encore, elle a laissé la politique devenir du théâtre. La politique devient un bavardage, et tout cela est pompeusement appelé « communication ».
Dans ce livre, Mark Elchardus affirme que notre démocratie devient de plus en plus une « démocratie dramatique ». Les citoyens ne sont plus représentés. Les médias créent une image ou une représentation du citoyen. Les politiques s’y résignent. Ils agissent au mieux de leurs capacités dans le feuilleton-réalité qui surgit ainsi. En conséquence, le pouvoir du citoyen se réduit, au profit de celui des juges, des technocrates et des individus et groupes sans valeur représentative.
Le développement de notre spectaculaire démocratie ne peut être attribué à la mauvaise volonté des hommes politiques. La société et les gens eux-mêmes ont profondément changé. La politique et la démocratie ne s’y sont pas encore adaptées.
Dans le même temps, une mondialisation économique unilatérale provoque le flétrissement des États et des collectivités. Les citoyens deviennent des consommateurs. L’économie mondiale perturbe et déplace des personnes comme le bétail ou les produits de base.
La politique dramatique peut gérer l’insatisfaction et l’aigreur qui en résultent de manière théâtrale et médiatique. Il est presque impossible d’ouvrir la voie au populisme.