Le joueur de flûte de Hamelin : La Banque mondiale, pauvreté et développement
La Banque mondiale intègre des concepts du mouvement tiers-mondiste dans son discours néolibéral pour leur donner un tout autre sens. Cela s'applique à la pauvreté, à la protection sociale, au développement social, à la culture, à l'autonomisation, etc. En ce sens, la Banque fonctionne comme un joueur de flûte de Hamelin. Elle siffle apparemment dans le langage des mouvements sociaux, elle fredonne les concepts des ONG et des syndicats, mais ses airs appartiennent à une tout autre musique. La Banque donne le ton aux autres institutions internationales, le FMI, le PNUD, etc. Elle adopte également les Objectifs du Millénaire pour le développement, sans rien changer à sa politique néolibérale. Mais depuis vingt ans, cette politique a causé plus de misère et de pauvreté qu’elle n’en a résolu. La grande majorité des pauvres vivent dans des pays pauvres et ont besoin de politiques de développement et non de réduction de la pauvreté. Francine Mesrum cherche des éléments pour une politique différente. Parce qu’un autre monde est bel et bien possible. Un livre sur le discours comme lieu de pouvoir et de résistance.