Dirigeants et porteurs d’eau
Faire près de 4 000 kilomètres à vélo en trois semaines, séjourner dans un hôtel différent chaque nuit et manger presque la même nourriture chaque jour. Un mal de tête ou une grippe ne sont pas une excuse ; le Tour de France fait rage. Des étapes ennuyeuses et plates, des virages courts dans des précipices, de la grêle et de la pluie, toujours un vent de face, mais aussi ce soleil puant sur le cou toute la journée. Levez-vous à sept heures du matin, mangez des spaghettis et faites-vous masser les jambes, puis parcourez 267 kilomètres et arrivez 13 minutes derrière le vainqueur. Lors du Tour de 1992, une poignée de favoris s'affrontaient. Breukink cherche à se venger, Indurain veut gagner à nouveau, Bugno pense que cela devrait être son année, Hampsten a encore quelque chose à prouver, Chioccioli fait son premier Tour, Chiappucci rit encore, Rooks pense qu'il est bon, Theunisse fait du vélo depuis une longue saison, Bouwmans fait ses débuts, Leblanc repense au jaune et Lemond... que veut-il encore ? En plus des leaders, il y en a d'autres qui circulent, des gars qui sont peut-être encore malades