Mission en Amérique Centrale

La deuxième partie des mémoires de l'un des anciens ambassadeurs de Belgique les plus éminents. L'idée d'écrire la suite de ma carrière diplomatique m'est venue après avoir terminé mon premier livre sur mon séjour en tant qu'administrateur régional et commissaire de district dans l'Afrique coloniale belge. La nomination comme ambassadeur dans la partie la plus importante de l'Amérique centrale après mes fonctions diplomatiques à Vienne et Ankara a donné une nouvelle direction à ma vie. Au Panama, il existait un canal d'eau douce qui reliait les deux principaux océans de notre planète. Au Costa Rica, j'aurais l'occasion de découvrir une super-démocratie – la seule en Amérique latine – où l'armée avait été abolie. Le Nicaragua, troisième pays dans ma zone de responsabilité, envisageait également de creuser un canal au niveau de la mer. J’ai trouvé que c’était une perspective fantastique et cela a stimulé mon imagination. Les plus de trois années que j'ai passées comme ambassadeur dans cette partie de l'isthme ont été les plus belles et les plus instructives de ma vie et je m'en souviens avec une grande satisfaction. Non seulement parce qu’ils m’ont ouvert un nouveau monde, mais aussi parce que j’ai découvert la diversité de ces pays. En outre, plusieurs événements se sont produits qui ont marqué un tournant dans l’histoire de ces pays et qui auront également des répercussions internationales. La réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies devant le siège américain à Panama a été l'un des événements les plus marquants. Après tout, elle était cruciale pour le trafic maritime international entre les deux plus grands océans de notre planète. En tant que représentant officiel de notre pays dans ces débats, notre contribution à la solution positive qui en est ressortie a été l'expérience la plus importante de ma carrière diplomatique. Enfin, en décembre 1973, un tremblement de terre dévasta la capitale nicaraguayenne, Managua, tuant environ 15 000 personnes. La livraison d'une centaine de maisons en bois aux victimes du reparto Belgica, une banlieue de Managua, a été extrêmement appréciée et j'ai pu mener à bien cette mission avant de quitter définitivement l'Amérique centrale. Victor-Clément Nijs