À l’intérieur, mon cœur pleure sur la communauté juive d’Anvers, et surtout sur le sort terrible qui est arrivé aux Juifs anversois pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans leur texte très accessible, les auteurs n’entendent pas débloquer toutes sortes de nouvelles sources ni avancer de nouvelles thèses, mais plutôt esquisser une image cohérente et historiquement correcte du sort de ce groupe de population.

Pendant longtemps, la Shoah à Anvers a été principalement commémorée dans l'isolement de la communauté juive. Le silence relatif est rompu depuis une dizaine d’années.

La deuxième partie de De l'intérieur pleure mon cœur se compose de dix entretiens avec des témoins anversois. Dans leurs récits, l'accent est mis sur l'expérience individuelle de l'antisémitisme et de la persécution des Juifs à Anvers, avant la déportation proprement dite. L’attention est donc moins portée sur l’horreur dans les camps eux-mêmes, car c’est précisément cet aspect qui est le plus connu.

Les auteurs de ce livre sont actifs au sein de la communauté Saint Egidius, qui organise chaque année une procession aux flambeaux en collaboration avec la communauté juive pour commémorer les victimes juives et autres de la persécution nazie. Ils ne veulent pas oublier et incarner ainsi la déclaration d'Elie Wiesel : « Celui qui écoute un témoin devient lui-même témoin ».

Viviane va lire le livre.